Réalisée en 2006-2007, Le travail de Yveline Tropéa pourrait se définir comme des tentatives d’en sublimer la dimension autobiographique, et notamment ici,les tourments de la vie intime du corps, par une réappropriation esthétique et fantasmatique de sa représentation. Pour ses « Anatomies », elle a travaillé à partir de gravures et d’ouvrages anciens, dont les images, agrandies à l’échelle voulue, font l’objet d’une minutieuse relecture et sont soumises à un protocole précis. Dans une sorte de phrénologie que nulle science ne saurait […]
Les premières sculptures de ce genre réalisées par Yveline Tropéa étaient des têtes d’inspiration tribale et d’animaux, dans une technique très particulière de papier mâché tressé, trituré, torsadé et teinté dans la masse. La réflexion autour de la tête, du visage, s’affirmait déjà comme une préoccupation récurrente de l’artiste depuis de nombreuses années. En effet, il y avait eu auparavant des travaux autour du masque et du théâtre, la rappelant à son passé de comédienne. Importait aussi son intérêt pour […]
Depuis longtemps, Yveline Tropéa dessine et crayonne sur tous les supports et en toute occasion. Croquis au hasard de l’inspiration,sans souci réel de rigueur ou de composition, association libre d’éléments hétéroclites, ils s’organisent néanmoins le plus souvent autour d’une narration, d’une saynète vue ou vécue. Un travail de marge et en marge de ses travaux habituels,souvent plus construits et organisés autour d’un thème et d’une réflexion. Cependant, depuis 2010, l’artiste a choisi de réintégrer ce travail libre dans sa ligne […]
Ici, le contexte africain donne à cette série de broderies une dimension particulièrement sensible, dans l’opposition et le contraste des mondes, celui dans lequel chacun lutte pour se procurer le sac de riz ou de farine qui assurera la base de la nourriture pour quelques semaines, et celui dans lequel les objets ordinaires et sans valeur intrinsèque, transvalués par le travail de l’artiste et l’univers clos du marché de l’art, se vendent à prix d’or. Marie Deparis-Yafil Avril 2012
« Le grand crâne » – 2008 Réalisé à l’occasion de son exposition personnelle à L’institut français de Ouagadougou – Burkina Faso Dans la continuité de ses « Vanités », xe « Grand Crâne » sort ici du format de tableau pour se présenter en volume dans l’espace de manière surdimensionnée. Ce très impressionnant crâne entièrement brodé et très coloré de près de 3 mètres de haut se tient en suspension, et s’envole autour de lui une nuée de papillons. […]
2010 – 2011 La série des vierges iconiques, présentée début 2011 à la School Gallery (Paris) sous le titre « Like a Virgin », usait déjà de l’autoportrait. Yveline Tropéa poursuit donc sur cette lancée de représentation de soi, exercice classique depuis la Renaissance mais toujours énigmatique.Les autoportraits présentés ici se montrent plus légers, plus délibérément esthétiques que la série des madones.Ils esquissent ainsi une autre facette de la personnalité de l’artiste, dans l’abondance et la générosité, la profusion des […]
2008 – 2009 La série des « Vanités » s’inscrit dans la suite logique des « Anatomies ». Si cet ensemble d’œuvres reprend le thème classique de la vanité, composition allégorique suggérant la précarité et le caractère éphémère de l’existence terrestre, selon la phrase de l’Ecclésiaste (« vanité des vanités, tout est vanité »), la représentation de ces « memento mori » est particulièrement vif au cœur de l’artiste, cette fois encore teintée d’autobiographie. Après les interrogations sur le vivant, ce qui se passe dans l’intimité de la […]
Des vierges, des fleurs, des auréoles, parfois des croix, parfois un jardin qui ressemble à l’Eden. Dans « Like a Virgin », sa prochaine exposition à la School Gallery, Yveline Tropéa s’approche de l’imagerie chrétienne, de ses icônes, comme on raconte une comédie, un divin cliché. Et de ses toiles débordent, des broderies colorées, des perles, des brillants. Combien d’ersatz, de succédanés. Elle a choisit le trop-plein pour le trompe-l’oeil, elle a choisit l’ivresse décorative, le sex appeal du baroque, […]