Biographie

Artiste française d'origine italienne, Yveline Tropéa vit et travaille, depuis de nombreuses années, entre la France et le Burkina Faso.

Au cours des années, son travail, profondément imprégné de ses expérience personnelles et de ce mouvement entre les cultures, s'est nourri d'influences diverses, allant des madones italiennes aux planches anatomiques françaises, parentes déjà du dessin libre auquel elle se consacre aujourd'hui, des mythes méditerranéens à l'esthétique publicitaire burkinabé.

C'est encore dans ce mouvement dialectique, entre ici et ailleurs, mais aussi passé et présent, formant une sorte de syncrétisme multidirectionnel, qu'Yveline Tropéa développe, depuis 2010, une pratique de dessin dite « dessin libre » traité dans sa technique privilégiée de perlage.

A la différence des autres œuvres de son corpus – donnant la part belle à une narration et une figuration claires- ses dessins libres se déploient en des compositions autonomes de formes et de contenus, sans autre règle que le glissement ou au contraire la disruption. Un peu à la manière d'une écriture surréaliste, et parfois considéré proche de l' « art brut », ces dessins libres suivent donc un chemin sans dessein, si ce n'est au gré des associations que produit la main et l'esprit mystique de l'artiste, que la curiosité mena à approcher les rites du vaudou. Elle garde de cette incursion dans ces mondes de magie qui ne sont pas les siens, cette manière, dit-elle, de se « mettre en état de réceptivité, d'ouverture, et de liberté », pour cueillir – accueillir-, et transmettre les images.

Le dessin prend ici pourtant une dimension particulière : d'abord couché sur le papier, il se soumet ensuite à tout un processus plastique, qui donne in fine à voir une œuvre à la fois instinctive et travaillée, simple et précieuse, transcendant la pratique même du dessin.

La pratique récurrente de la broderie, et plus encore du perlage, dont l'artiste est devenue experte au fil des ans, tient également de sa manière de croiser les influences et les territoires. Si elle évoque au premier regard une technique décorative oscillant entre une tradition ancestrale et l'ouvrage de dame, cette technique au résultat visuel aussi raffiné que spectaculaire, choisie par l'artiste, manifeste surtout la manière dont elle a su intégrer, s'approprier, et rendre, dans une œuvre personnelle et contemporaine les apports culturels, techniques et esthétiques, de l'Afrique. Ce qui lui a permis, par exemple, de présenter, en 2017, son travail en regard d'oeuvres perlées d'anciens artistes Yoruba du Nigéria, à la Galerie Schoffel-De Fabry, galerie historique de l'art premier à Paris.

Yveline Tropéa produit ainsi une œuvre au riche métissage, tant sur le plan plastique que dans l'entremêlement des cultures auxquelles elle emprunte son langage créole, et dans l'apparent chaos de son monde.

Expositions personnelles

2014 :Salle d'exposition de GUYANCOURT, Héroïnes, Exposition Collective, 78 Guyancourt

2014 :School Gallery, No(s) Drawings, Exposition Collective, Paris

2013 : Monastère Royal de BROU, Au-delà de mes rêves , Exposition Collective, Bourg-en-bresse

2013 :Ad Intérieur, Métamorphose, Représenté par Ido Diffusion, Paris

2013 :Chez Christie’s– Exposition et Vente aux Enchères, Artists Angels, Paris

2012 :Galerie TALMART– La Nuit de l’offrande, paris

2012 :Institut Français de Ouagadougou , Afrique

2011 : School Gallery , Paris

2009 : Institut français de Ouagadougou Afrique

2008 : School gallery, Paris

2005 : galerie lefort openo, Paris

1993 : galerie manias, paris expositions collectives

2012 : Participation à l a « Nuit Blanche », galerie Talmart, Paris

2012 : School Gallery , Bruxelles

2010 : Domaine National de Rambouillet

2010 :Salon School Gallery

2009 : Salon School Gallery

2007 : « du trait au buste », aulnay sous bois

2006 : château de montbron, charente

2004 : galerie GM art, Paris

2003 : « métissage », centre culturel d'oyonnax 4ème biennale de la gravure, versailles

2002 : « l'art d'être bête », galerie brunodelarue, Paris

2001 : banque dexia, paris « l'aquagravure », galerie GM art, Paris

2000 : vitrine smalto, paris aquagravures, laurier dubé, foire de new york

1999 : « le papier c'est la vie », palais de la découverte « figuration critique », portugal musée de la poupée,château de josselin, bretagne

1998 : « arts comme elles », montreuil galerie sylvie last, paris espace commines fondation florence, Paris

1997 : galerie samagra, paris galerie béatrice soulier, paris galerie reflex, amsterdam « le génie de la bastille », Paris

1996 : cité internationale des arts, paris galerie samagra, paris galerie olga vidal, Paris

1993 : « les nounours », angoulême galerie le cercle bleu, metz

1992 : galerie reflex, amsterdam